Aller au contenu principal

Le musicien et le pouvoir

Lundi 11 Mars 2019
17h

Conférences des Amis des musées

De Lully à Chostakovitch, la difficile liberté
Auditorium du Musée des Beaux-Arts

Tarif : Tarif hors forfait pour chaque conférence : 8€/ adhérent – 10€/non adhérent – 5€/étudiant

Dans l’Italie du 15e siècle, le musicien sollicitait le mécénat d’un prince et acceptait un statut subalterne. L’absolutisme à son tour y trouva son compte, et Lully en France, Haydn en Hongrie furent les serviteurs obligés de leurs maîtres. Mais vint le temps des Révolutions, lors même que Kant formulait, en 1791, sa théorie du génie, affirmant que l’art est le produit de la liberté. Mozart remercié à coups de pied au derrière est vengé par Beethoven s’exclamant : « Il n’y a qu’un Beethoven ! ». Le musicien romantique se veut autonome, et même militant lorsqu’il s’appelle Verdi. Le mécénat de Louis II de Bavière à l’endroit de Wagner nous fait curieusement assister à une inversion du rapport de forces. Enfin, par un retour des choses, le 20ème siècle et ses totalitarismes ne laissent souvent aux compositeurs et aux interprètes d’autre choix que l’exil ou la servilité ; quant à résister, un Chostakovitch, en Union soviétique, le paiera au prix fort. Cycle de 3 conférences, le lundi  à l’auditorium du musée des Beaux-Arts, par Eric Bennett, chargé de cours à l’Université Inter-âges de Paris 13.