Aller au contenu principal

Philippe Favier : Discographies

16 Octobre 2020 - 3 Mai 2021
Philippe Favier : Discographies

Pour mettre en lumière le quartier des musées, la RMM a mené avec Philippe Favier une démarche inédite de commande publique qui fait l’objet d’une exposition. Plongée dans le monde fantasmagorique de cet artiste qui enchante les nuits de Rouen.

« Voilà que ma lorgnetteest bien déboussolée... J’ai longtemps martelé que je ne faisais pas petit mais loin ! À Rouen, les dimensions ne sont plus de mon ressort, les lanternes magiques s’en vont allécher les lointains et boursoufler mes traits de numismate en prouede montgolfière.C’est La Fontaine qui percute Méliès, la grenouille qui loupe le diplodocus et Dibutade qui n’en revient pas. »

credit_rmm_rouen_normandie_yohann_deslandes_3.jpg   credit_rmm_rouen_normandie_yohann_deslandes_4.jpg

Lorsqu'’il apparaît sur la scène artistique dans les années 1980, Philippe Favier s’impose immédiatement comme l’une de ces personnalités inclassables qui, habitées par un univers singulier, rompent avec l’esthétique de leur époque. Exposé par les grandes institutions françaises, il n’a cessé durant sa carrière de creuser ce sillon très personnel, déployant ses œuvres sur de nombreux supports tout en restant fidèle à sa technique de prédilection : le dessin. En 2018, la RMM, fait appel à lui pour imaginer l’éclairage nocturne du Quartier des musées, soit le réseau de placettes et de zones piétonnes qui desservent cinqde ses établissements rouennais.

favier1.png

Ce maître du détail et de la miniature trouve bien vite, dans les collections de ferronnerie du musée Le Secq des Tournelles, des échos à son monde intérieur. S’y mêlent le quotidien et l’histoire de l’art, les danses macabres médiévales et les cartes géographiques, les objets trouvés et les représentations exotiques, les albums de famille...

Puisant dans ce répertoire de formes issues de l’art séculaire des compagnons, des artistes et artisans le plus souvent anonymes et dont le travail a miraculeusement été sauvegardé, il sélectionne une soixantaine de motifs circulaires pour les projeter dans l’espace public. Jouant de la récurrence de ce type de motifs dans ses compositions antérieures, l’exposition emprunte à sa vaste œuvre gravée pour offrir un voyage onirique dans l’étrange, sous le signe de la pleine lune.

favier2.png