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Chutes du Niagara en hiver

Hippolyte-Victor-Valentin Sebron

(1801 - 1879) | 880.2.2

Date : 1857 | Technique : Huile sur toile

Hippolyte Sebron fait partie de ces peintres, comme Bouton, Granet ou Bouhot, qui à la suite de Louis Daguerre peignirent des vues détaillées aux effets de lumière contrastés qui rappellent les images du Diorama, l’ancêtre du cinéma moderne. Parmi ces vues, celles représentant des ruines et des intérieurs d’églises sont fréquentes.
Sebron est un artiste particulièrement doué dans ce genre : élève de Daguerre dès l’âge de 29 ans, il multipliera les vues, les monuments et les paysages rapportés de ses nombreux voyages, aussi bien en Europe que sur le pourtour méditerranéen et aux Etats-Unis.
Lors de son séjour dans ce dernier pays entre 1849 et 1855, il visite New York et la Louisiane. Une vue de Broadway, déposée par le musée de Rouen au musée national de la Coopération franco-américaine de Blérancourt, est peut-être son œuvre la plus admirée, témoignage précis et émouvant de la vie new-yorkaise des années 1850.
Le souci du détail se voit dans la description détaillée de la famille d’Indiens cachée derrière le rocher au premier plan ou encore dans celle des oiseaux dont on pourrait presque reconnaître la race. Et Sebron sait jouer de la lumière pour rendre l’aspect glacé et éblouissant du paysage. Il donne un sens dramatique à la scène en jetant un coup de lumière violent provenant d’un soleil qui passe par-dessus les nuages pour éclairer le camp des chasseurs alors que la rive opposée du fleuve, occupée par les Indiens qui guettent, reste plongée dans l’ombre.