Hubert Robert
(1733 - 1808) | 907.1.69
| Technique : Huile sur toile
Hubert Robert fut un peintre nourri de l’amour de l’Antiquité. Il parcourut l’Italie en n’ayant de cesse de croquer les sites pittoresques semés de ruines, où des personnages contemporains s’égayent parmi les vestiges de monuments antiques dans une atmosphère préromantique. Il réunit volontiers des éléments épars où l’évocation prend le pas sur l’exactitude topographique. Ici le tempietto recréé dans le parc de Méréville, s’inspire du temple de la Sibylle à Rome.
Ce parc, situé dans la vallée de la Juine (Essonne), devient en 1784 la propriété du banquier Jean-Joseph de Laborde qui le fait redessiner selon le peintre paysagiste Hubert Robert. Il sera considéré à la fin du XVIIIe siècle comme un des jardins les plus beaux d’Europe et Châteaubriand, qui y séjourna à plusieurs reprises avec son épouse, écrira : « Méréville était une oasis créée par le sourire d’une muse, mais d’une de ces muses que les poètes gaulois appellent les doctes fées ».