Anton van Dyck
(1599 - 1641) | 818.1.42
Date : 1631 | Technique : Huile sur bois
Anton van Dyck est surtout connu pour ses portraits et à juste titre. Non seulement il renouvela le genre dans la première moitié du XVIIe siècle, tout comme Velàzquez, en y introduisant un sens de la réalité, un goût pour la psychologie, une proximité nouvelle avec le spectateur, mais il parcourut l’Europe et connut une grande notoriété auprès des grandes cours, de Londres à Anvers en passant par Gênes. Sur ce dernier point, il rappelle également Rubens dont il est encore plus proche puisque qu’il apprend le métier et cette science nouvelle du coloris dans son atelier, si bien que, pendant des siècles, Van Dyck restera défini comme « élève de Rubens ».
Mais l’élève a du talent, beaucoup de talents, et d’abord une technique picturale admirable. Dans ce portrait de cette dame de qualité, le traitement des yeux et notamment des paupières, le dessin des joues et du nez et le jeu de lumière sur le front montrent la main caractéristique du maître.
Van Dyck a également un style propre. Là où les portraits de Rubens respirent la sobriété, la majesté, la grandeur, Van Dyck se fait plus léger, plus familier, plus réel. Cette dame de qualité nous parait très proche : il semble qu’elle veuille nous parler, dans cette bouche légèrement entr’ouverte et ce léger mouvement de tête à peine tournée, trait caractéristique qui revient dans de nombreux portraits du peintre.