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Cheval arabe blanc-gris

Théodore Géricault

(1791 - 1824) | 850.3.1

Date : Vers 1812 | Technique : Huile sur toile

Comme l’écrit Germain Bazin, le grand spécialiste de Géricault : « Ce sera l’apport de Géricault que de peindre le cheval vrai et non plus seulement l’animal snob de Stubbs ou de Carle Vernet, ou la bête épique de Gros. Là comme ailleurs, le jeune artiste fera œuvre de réaliste ; amateur, plus que de raison, du sport équestre qui le conduira à trépas, c’est dans l’écurie qu’il plantera son chevalet. Il cherchera moins à représenter le cheval en pleine action comme Carle son maître qu’à faire un portrait véridique et, pour cela, il ira le voir dans sa stalle ».

Le tableau de Rouen est bien une étude comme le montre la tête traitée comme celle d’un écorché.

De nombreuses versions existent de cette œuvre mais nous avons certainement ici l’original comme le montrent à la fois la présence de repentirs, par exemple dans la position de la queue, et surtout la qualité de la composition. Vigoureusement modelé sans mollesse, ce cheval est peint avec une légèreté qu'il semble ne pas peser sur le sol. Les accents de lumière tombent avec justesse sur la belle robe mouchetée de gris et de blanc, découpant par éclats sur un fond sombre l’apparition presque fantastique de ce cheval à l’œil fixe.